Pour bien isoler sa toiture, le choix d’un isolant est crucial.
Nous vous présentons ici les matériaux les plus utilisés pour ce type d’isolation, leurs avantages et leurs faiblesses.
Pour cela, nous avons observé leurs performances sur les critères suivants : coût, confort en été (analyse du temps que va mettre la chaleur à passer de l’extérieur à l’intérieur de la maison, à travers l’isolation), résistance de l’isolant (performance thermique), écologie (quantité d’énergie consommée pour la production de l’isolant et s’il est recyclable et/ou réutilisable), certification (bénéficiaire d’un ACERMI, d’un avis technique ou d’une autre certification) et durée de vie
La fibre de Bois
Ce produit est réalisé à base de dosses, de délignures et de copeaux de conifères provenant des scieries.
Les fibres sont ensuite humidifiées avec jusqu’à 98% d’eau puis pressées et séchées. Elles donnent ainsi des produits à fibres tendres ou dures présentés sous forme de panneaux semi-rigides ou souples qui se posent facilement et sont suffisamment rigides pour se superposer.
Au cours de la fabrication, il n’est pas fait usage d’agent ignifugé, de fongicide ou de pesticide.
Le grand pouvoir isolant thermique et acoustique des panneaux poreux de fibres de bois provient de la multitude de cellules d’air qu’ils contiennent. Ils sont recyclables et peuvent être mis au composte en fin de vie.
Ses points forts : Confort en été, écologie, certification, durée de vie
Ses faiblesses : Coût
La ouate de cellulose
Fait à partir de fibre de cellulose provenant de journaux recyclés, ce produit 100% naturel ne pollue pas, n’irrite pas et n’est pas toxique.
En hiver, une maison isolée avec de la ouate de cellulose est plus chaude de 4°C si on la laisse 9h sans chauffage. Elle permet aussi d’éviter les grosses chaleurs estivales grâce à sa grande capacité de déphasage. La ouate assure une parfaite isolation sans rupture d’étanchéité du fait de l’absence de joints ; et sa structure floconneuse permet d’avoir une plus grande étanchéité à l’air qu’avec un matériau isolant en fibres.
Selon la règlementation en vigueur (arrêté ministériel du 21 Juin 2013), cet isolant ne contient pas de sels d’ammonium et contient moins de 5,5% de sels de bore dans sa composition. Tout ceci en fait indéniablement le matériau avec le meilleur rapport isolation/écologie/coût sur le marché actuel.
Ses points forts : Confort en été, écologie, certification, durée de vie
La laine de roche
Cette laine minérale, issue du basalte, de fondant et de coke, présente de bonnes performances thermiques.
Elle se présente sous plusieurs formes : en panneaux semi-rigides, en flocons ou en rouleaux. Le port de protections est nécessaire à sa manipulation pour limiter l’exposition aux poussières.
Résistante au feu et à la chaleur, la laine de roche conserve ses qualités mécaniques à haute température, sans émission de gaz. Elle est aussi perméable à la vapeur d’eau, ce qui la rend plus résistante à l’humidité que la laine de verre.
Son principal atout : son prix ! C’est l’un des isolants présentant le meilleur rapport qualité/prix.
Ses points forts : Certification, des solutions pour chaque cas de figure
Ses faiblesses : Ecologie
La laine de verre
C’est une fibre minérale, comme environ 75% des isolants utilisés. Elle est fabriquée à partir du réchauffement de tessons de verre, de carbonate de calcium, de dioxyde de silicium et de carbonate de soude. Les fibres produites sont ensuite collées ensemble par un produit liant. Ce sont ces fibres qui rendent la laine de verre désagréable et peuvent être irritantes.
Son succès à grande échelle vient de son faible coût. Mais l’humidité lui fait perdre son pouvoir isolant et elle ne protège pas idéalement de la chaleur. Selon certaines études, la laine de verre perd environ la moitié de son épaisseur au bout 10 ans.
Ses points forts : Coût, résistance de l’isolant, certification
Ses faiblesses : Confort en été
Le polyuréthane
Cette mousse, issue du pétrole, prend du volume et se durcit en séchant. Elle peut être utilisée sous différentes formes (mousse à gicler, panneaux).
Son point fort : la performance d’isolation. Toutefois son bilan environnemental reste critiqué puisqu’il est issu du pétrole et qu’il contient des agents de gonflement qui dégagent de puissants gaz à effet de serre. De plus, son temps de déphasage très court a pour conséquence de limiter le confort de votre maison en été.
Il demeure néanmoins un matériau intéressant notamment dans certaines solutions de sarking de par sa faible densité.
Ses points forts : Résistance de l’isolant, certification, durée de vie
Ses faiblesses : Pas adapté à tous les cas de figure, confort en été, écologie